dimanche 17 avril 2011

Froide meringue




De nouveau à la campagne. En chemin, l'amie qui conduisait m'a invité dans un restaurant chic ; je me souviens surtout d'une mousseline de morille, d'une purée de févettes et, accompagnant un vacherin aux fruits rouges et un sorbet au basilic, d'une « étonnante meringue à l'azote » qui l'était en effet (relativement surprenante et à l'azote). Depuis j'ai cuisiné un velouté d'asperges vertes, des foies gras poêlés aux saint-Jacques et abricots flambés à l'Armagnac et, ce soir, une tarte aux fraises des bois. Je ne vais pas tarder à chier toutes ces choses, et puis mourir, me dis-je avec une vague, familière angoisse en contemplant une lune énorme au travers des arbres noirs. Puis le vent se lève et murmure aux oreilles des oiseaux endormis des choses sans suite.


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