"Né entre la Méditerranée et le lac de Tibérias, au fond d’une province montagneuse, boisée, peu fréquentée, sauvage, dans un pays de bon vin, à une époque où l’alcoolisme sévissait sur la peuplade juive, dans un bourg perdu dont les naturels étaient la risée des citadins ; fils d’un pieux charpentier et d’une dévote, frère d’un ascète rabougri et crasseux qui, suggestionné par lui, devint à son tour chef de secte et paya son fanatisme de sa vie, oncle d’un chef de secte qui eut le même sort, grand-oncle de rustres dont la naïveté et l’impuissance excitèrent la pitié des Romains, comptant dans sa famille sept mystiques sur treize membres ; petit de taille et de poids, délicat de constitution, ayant présenté une anorexie de longue durée et une crise d’hématidrose, mort prématurément sur la croix d’une syncope de déglutition facilitée par l’existence d’un épanchement pleurétique vraisemblablement de nature tuberculeuse et siégeant à gauche ; ayant des idées d’eunuchisme, d’œdipisme et d’amputation manuelle, révélateur de désirs sexuels ardents, sinon de perversion sexuelle ; au demeurant, impuissant et stérile, Jeschoubar-Iossef nous apparaît comme un dégénéré physique et mental. "
Charles Binet-Sanglé, professeur à l’école de psychologie,
La Folie de Jésus, son hérédité, sa constitution, sa physiologie, 1908
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