dimanche 5 avril 2015

Sentencieusement, bisous





La montagne confisque la vue avant de l’offrir. Perdant de vue cette générosité finale, beaucoup la croient malignement adverse et passent leur vie à la maudire, arrêtés à mi-pente. Ce n’est pas une question de muscle ni même de volonté : tu seras assez bien armé si tu ne l’es que de patience. Mais c’est la vertu la plus rare à cause de la mort, dont la crainte te remplit d’impatience et de fièvre, et le panorama privé de ton regard n’a qu’à se retourner pour regarder ta tombe au pied de l’éminence. 
Sentencieusement, bisous, 
Ton vieux gourou. 


3 commentaires:

  1. Quand j'aime l'oeil de celui qui regarde, je suis complice du paysage.

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  2. Quand la vue porte bien au-delà du regard !

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  3. J'avais cru voir passer un chouette billet sur Nabokov et Brea, j'ai dû rêver.

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