vendredi 28 septembre 2012
Précisément
« Ce n'est pas parce que l'on ne voit rien que l'on ne conçoit pas précisément et dans le détail l'absence de chaque chose. »
Éric Chevillard, L'Auteur et moi (2012, p. 188)
samedi 22 septembre 2012
Ce qui ne s'en va pas
En posant la question : "Qu’est-ce que la réalité ?" dans mes romans et nouvelles, je n’ai jamais perdu l’espoir d’obtenir, un jour, une réponse. Tous mes lecteurs, je crois, partagent un tel espoir. Les années ont passé. J’ai écrit plus de trente romans et plus d’une centaine de nouvelles, et je n’ai toujours pas compris ce qu’était le réel. Un jour, une étudiante canadienne à l’université m’a demandé de définir la réalité pour un mémoire de philo qu’elle devait écrire. Elle voulait une réponse en une phrase. J’ai réfléchi à la question et j’ai répondu : "la réalité c’est ce qui, quand on cesse d’y croire, ne s’en va pas." Je ne pouvais pas en dire plus. C’était en 1972, et depuis, je n’ai rien trouvé de plus lucide pour définir la réalité.
Philip K. Dick, Comment construire un univers qui ne tombe pas en morceaux au bout de deux jours, 1978
lundi 17 septembre 2012
À pleins bords
« Le bonheur pris comme but se détruit à pleins bords. Il coule à pleins bords chez ceux qui ne cherchent pas la satisfaction et vivent en dehors d'eux pour une idée. »
Proust à Gallimard, le 20 juillet 1922
samedi 15 septembre 2012
mardi 4 septembre 2012
Retitrage
« Si la Bible était parue dans la collection Ace Double, elle aurait été divisée en deux moitiés de 20 000 mots chacune, l'Ancien Testament retitré Le Maître du chaos et le Nouveau La Chose à trois âmes. »
Terry Carr [éditeur de S.-F.]
in Invasions divines de Lawrence Sutin
dimanche 2 septembre 2012
Solidarité des raisons de vivre
(commencer à 46'50'')
samedi 1 septembre 2012
Étranger à sa bouche
Selon lui, il n'y avait pas tant de choses à dire ; mais le besoin de communiquer, qui était étranger à sa bouche, semble avoir habité sa main. "Il fait très froid, aujourd'hui ; devant la fenêtre, le jardinet grelotte : sept cent soixante-deux boutons de rose ne sont pas loin de rentrer dans leurs branches."
Walter Benjamin, Gottfried Keller (1927)
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