mercredi 8 septembre 2010
La plus belle part
[8 septembre 1904]
Le nombre des choses qu’il n’y a pas lieu de dire augmente pour moi chaque jour.
[19 septembre 1905]
Faire sentir immanquablement qu’on pourrait en dire davantage ; la plus belle part de l’art d’écrire est là.
[2 octobre 1905]
Le temps fuit. Le ciel trouble s’emplit déjà d’hiver. Mon chien dort à mes pieds. Angoissé, je reste devant la feuille blanche, où l’on pourrait tout dire, où je n’écrirai jamais que quelque chose.
André Gide, Journal
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