vendredi 10 juillet 2015

Récit du pêcheur





— Nous ne serons plus jamais triste, tu m'entends ?

[Manuel de Falla, Romance del Pescador (El Circulo magico) in El Amor brujo]



5 commentaires:

  1. Adorable... Cela vaut un poème :

    Hay dos modos de conciencia:
    una es luz, y otra, paciencia.
    Una estriba en alumbrar
    un poquito el hondo mar;
    otra, en hacer penitencia
    con caña o red, y esperar
    el pez, como pescador.

    Dime tú: ¿Cuál es mejor?
    ¿Conciencia de visionario
    que mira en el hondo acuario
    peces vivos,
    fugitivos,
    que no se pueden pescar,
    o esa maldita faena
    de ir arrojando a la arena,
    muertos, los peces del mar?

    Antonio Machado, Proverbios y cantares (1913)

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    1. Fort à propos... (et aussi par la date : l'Amour sorcier date de 1915). J'ajoute ici la traduction pour les non-hispanophones :
      "Il y a deux sortes de conscience :
      l'une est lumière et l'autre, patience.
      L'une consiste à éclairer
      un peu la mer profonde ;
      l'autre, à faire pénitence,
      avec une canne à pêche ou un filet, en attendant
      le poisson, comme un pêcheur.
      Dis-moi : laquelle est la meilleure ?
      La conscience du visionnaire
      qui contemple dans l'aquarium profond
      des poissons vivants,
      fugitifs,
      qu'on ne peut pêcher,
      ou cette maudite besogne
      de jeter sur le sable, morts,
      les poissons de la mer ?"

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  2. - Jusqu'à quand ?
    (jolie romance)

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  3. Merci pour la traduction, Didier. Le poème est très beau. Quant à votre réponse, c'est un peu celle que j'attendais.

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